Quelle est la différence entre une pompe à chaleur et une clim réversible ?

Entre une pompe à chaleur et une clim réversible, il y a très souvent une confusion sur les termes. Disons-le clairement, une climatisation réversible est aussi une pompe à chaleur air-air. Il s’agit donc de la même chose. Pour bien comprendre la différence entre pompe à chaleur et clim, le mieux est de revenir en détail sur les particularités des deux systèmes afin de situer les quelques différences notables.

Quelle est la différence entre une pompe à chaleur et une clim réversible ?

On confond fréquemment climatisation réversible et pompe à chaleur, et pour cause : ces deux systèmes fonctionnent selon le même principe thermodynamique. Tous deux puisent les calories présentes dans l’air extérieur pour les restituer à l’intérieur du logement, mais la finalité des équipements n’est pas tout à fait la même.

La climatisation réversible sert avant tout pour le confort d’été.

La climatisation réversible, aussi appelée pompe à chaleur air-air, est utilisée en premier lieu  pour rafraîchir l’air intérieur d’un logement en été. Toutefois, son fonctionnement lui permet aussi d’inverser son cycle pour produire de la chaleur en hiver, c’est ce qu’on appelle la fonction “réversible”. Une climatisation réversible reste très intéressante pour les régions tempérées ou en tant que chauffage d’appoint. Pour les régions plus au nord, une clim réversible ne pourra pas faire office de chauffage principal.

La pompe à chaleur : un système de chauffage complet

La pompe à chaleur air-eau (eau-eau ou géothermique) va plus loin. Ce type de PAC chauffe l’eau du circuit de chauffage central (radiateurs, plancher chauffant) et peut aussi produire l’eau chaude sanitaire. Il s’agit d’un système complet de chauffage principal, performant même à basse température. C’est la solution la plus adaptée pour réduire durablement sa facture énergétique, même si le coût est plus élevé que pour une simple PAC air-air.

Avant de faire votre choix, vous devez évaluer quels sont vos besoins prioritaires, chauffer ou rafraîchir votre logement.

Qui consomme le plus, une pompe à chaleur ou une climatisation réversible ?

Comme on l’expliquait plus haut, une pompe à chaleur air-air est aussi une climatisation réversible. Pour savoir quel sera le niveau de consommation, en mode refroidissement ou en mode chauffage de votre PAC, vous disposez de multiples indicateurs.

• La puissance de refroidissement en kilowatt ;
• La classe énergétique de A+++ à D ;
• La puissance de chauffage en kilowatt ;
• Le COP (Coefficient de performance) ;
• Le SEER ​​(Seasonal Efficiency Energy Ratio en anglais), il s’agit de l’efficacité frigorifique saisonnière.

Pour une climatisation réversible ou PAC air-air, on trouve des COP compris généralement entre 3 et 4. Ce qui signifie que pour 1 kWh d’électricité consommé, la clim réversible restitue 4 kWh de refroidissement (ou de chaleur).

En revanche, pour des pompes à chaleur destinées avant tout au chauffage, des PAC air-eau, le COP est meilleur. Il se situe plutôt entre 4 et 5. À noter que les pompes à chaleur eau-eau et géothermiques disposent d’un COP encore bien meilleur.

La consommation d’énergie d’une PAC air-air est souvent supérieure à une PAC air-eau, car son usage premier est de refroidir. Elle peut aussi réchauffer le logement, mais plutôt en tant que chauffage d’appoint, parce que ce n’est pas fonction première. Sa consommation est donc supérieure à une PAC air-eau dont la fonction première est de chauffer votre logement.

Comment calculer la consommation d’électricité d’une pompe à chaleur ?

Pour connaître votre consommation d’énergie, il faut utiliser la formule suivante :

(Puissance nécessaire en kW / COP) x tarif moyen d’électricité

Prenons l’exemple d’une maison de 100 m² dont les besoins en énergie sont de  10 000 kWh par an. La PAC que vous installez affiche un COP de 3,5.

(10 000 /3,5) = 2857 kWh de consommation estimée par an

2857 kWh x 0,2016 € (tarif de base) = 575 euros

Une consommation énergétique bien moindre qu’avec un simple chauffage électrique. Installer une PAC performante, air-air ou air-eau, vous permettra de diviser facilement votre facture d’électricité par 3.

Quelle différence de prix entre une clim et une pompe à chaleur ?

Que ce soit le prix d’une clim réversible, d’une pompe à chaleur air-air ou d’une PAC air-eau, ce dernier varie selon une multitude de facteurs. Surface du logement, l’état de l’isolation thermique, le nombre d’unités installées (monosplit ou multisplit), la zone climatique, les options, les marques et les labels. Néanmoins, on peut brosser à grands traits les variations de prix entre ces différents équipements. Il s’agit bien sûr d’estimations, ces chiffres devront être affinés avec l’aide d’un professionnel. On ne compare pas ici avec les modèles de PAC géothermiques, ces derniers ont des prix bien plus élevés.

Pour une climatisation réversible (ou PAC air-air) 

En prenant pour base l’installation d’une PAC air-air dans une maison de 90-100 m². Le prix de l’installation d’une clim réversible (équipement + installation) varie en règle générale dans une fourchette comprise entre 2 000 et 7 000 euros. Les premiers prix des pompes à chaleur air-air démarrent à 750 euros, ce qui en fait un équipement relativement abordable, même avec le prix de la pose. Si vous optez pour une clim’ multisplit, ou pour un modèle gainable, le prix de l’installation peut grimper jusqu’à 10 000 euros.

Pour une PAC air-eau 

Prévoyez un budget plus conséquent pour une pompe à chaleur air-eau, entre 7 000 et 14 000 euros. L’Ademe et l’organisme Observ’ER, précisent que, tout modèle confondu, le prix moyen d’une PAC air-eau est de 10 900 € HT. En prenant pour base un modèle de PAC standard de 10 à 12 kWth pour chauffer une maison de 100 m². Le prix va augmenter si vous avez besoin de davantage de puissance pour votre chauffage et selon la complexité de l’installation.

La différence de prix entre une climatisation réversible et une pompe à chaleur air-eau est notable. Cependant, l’installation d’une pompe à chaleur, qu’elle soit dédiée au chauffage ou à la climatisation, s’avère rentable sur le long terme par rapport à d’autres systèmes. La PAC air-eau, en particulier, offre un avantage économique significatif en matière d’économies d’énergie durables.

Comment choisir sa pompe à chaleur ?

Voici selon nous les étapes à suivre lorsqu’on envisage de s’équiper d’une pompe à chaleur. 

1. Bien définir ses besoins. Pour commencer, il est essentiel de bien définir vos besoins en chauffage et climatisation. Examinez attentivement votre installation actuelle, qu’il s’agisse de radiateurs à eau, d’un plancher chauffant, ou d’un autre système, afin d’identifier vos attentes en termes de confort thermique. La taille de votre habitation joue également un rôle crucial dans le choix de la pompe à chaleur (PAC) appropriée. La surface à chauffer détermine le nombre d’unités nécessaires pour un rendement optimal.

Il est important de ne pas négliger la zone climatique et l’orientation de votre maison, car ces éléments influencent la performance de votre système de chauffage et de climatisation.

1. Sélectionner le bon type de pompe à chaleur. Une PAC air-eau ou géothermique est ainsi très bien adaptée pour une maison de dimension standard, alors que pour les petits logements, une PAC air-air suffit amplement. Une PAC air-eau est aussi très intéressante, si vous disposez déjà d’un plancher chauffant ou de radiateurs à eau. Une PAC géothermique représente un investissement très lourd et représente un gros chantier, par contre les économies d’énergie sont conséquentes. Plus qu’avec les autres types de pompe à chaleur.
2. Vérifier la puissance et la performance. La question de la puissance est centrale dans l’installation d’une pompe à chaleur. Il faut que son dimensionnement soit parfaitement adapté à vos besoins. Pas assez de puissance, et vous allez sursolliciter la pompe et accélérer son usure, un sous-dimensionnement est également problématique. Pour vous repérer parmi les différentes PAC sur le marché, il faut évidemment comparer les indicateurs COP (Coefficient de Performance), l’ETAS, ainsi que l’étiquette énergétique (A+++ à D) permettant de visualiser la consommation de l’équipement.
3. Vérifier les aides financières auxquelles vous avez droit. L’intérêt à s’équiper d’une PAC est que leur installation est soutenue financièrement aussi bien par les dispositifs MaPrimeRénov’, les CEE, où les collectivités territoriales. Prenez le temps d’approfondir ces questions au moment où vous lancez votre projet de rénovation.
4. Vérifier les contraintes liées à l’équipement. Certaines PAC équipées (notamment les clims réversibles) sont assez bruyantes et pour éviter les nuisances sonores, il faut réfléchir à l’emplacement (orientation, quid du voisinage). Certains modèles peuvent en effet largement dépasser les 65 décibels. Il y a également des contraintes techniques à prendre en compte comme l’espace disponible à l’extérieur de votre domicile.  
5. Faire appel à un installateur qualifié. Pour bénéficier des aides à la rénovation et  être sûr que votre PAC est correctement installée, faire appel à un artisan RGE QualiPAC est indispensable. Ce dernier pose les bons diagnostics avant l’installation et propose l’équipement le plus intéressant pour votre logement. Vous disposez ainsi de garanties. Il faut aussi garder en tête qu’une PAC nécessite un entretien annuel pour conserver ses performances dans le temps. Dans tous les cas, n’hésitez pas à solliciter plusieurs devis avant de vous équiper.

Les aides disponibles pour l’achat d’une pompe à chaleur

Les pompes à chaleur constituent un équipement soutenu par les dispositifs d’aides à la rénovation. Mais attention, toutes les PAC ne sont pas aidées.

Les pompes à chaleur air-air, également connues sous le nom de climatisations réversibles, ne bénéficient plus du soutien financier de MaPrimeRénov’. Elles ont été retirées de ce dispositif. De même, elles ne sont plus éligibles à l’éco-prêt à taux zéro (Eco-PTZ). En effet, ces systèmes sont souvent perçus comme des solutions de chauffage d’appoint à forte consommation énergétique. Toutefois, des aides peuvent toujours être obtenues grâce aux certificats d’économie d’énergie (CEE), à condition que le coefficient de performance (COP) de la PAC air-air atteigne au moins 3,9.

Les aides pour les pompes à chaleur, notamment les modèles air-eau, géothermiques ou solarothermiques, sont toujours disponibles. Ces systèmes, qui intègrent chauffage et climatisation réversible, sont éligibles au dispositif MaPrimeRénov’ ainsi qu’aux Certificats d’économies d’énergie, sous réserve de respecter certaines conditions propres à chaque dispositif.

Tableau des aides MaPrimeRénov’ pour les PAC dans le cadre d’un Parcours par Gestes

Les aides financières octroyées dans le cadre d’un parcours Rénovation d’ampleur ne le sont pas de la même manière. La somme octroyée n’est cette fois pas un montant forfaitaire, mais est calculée sur le gain de classes énergétiques au DPE (diagnostic performance énergétique) après rénovation. 

• 2 classes gagnées au DPE : 80 % d’aide dans la limite d’un plafond de dépenses 30 000 euros de travaux HT ;
• 3 classes gagnées au DPE : 80 % d’aide dans la limite d’un plafond de dépenses de 40 000 euros de travaux. 

Les Certificats d’économie d’énergie (CEE) fournissent aussi une aide financière intéressante pour installer une PAC chez soi. Depuis le 1er octobre 2025, les règles concernant l’éligibilité à ces aides ont changé. Le montant n’est plus forfaitaire et ne dépend plus du type de PAC air-eau, PAC géothermique… De nouveaux critères entrent en ligne de compte.

• Le type de logement : maison ou appartement ;
• La zone climatique : H1, H2, H3 ;
• La surface chauffée ;
• Le type d’utilisation prévu pour du chauffage ou du chauffage avec eau chaude sanitaire ;
• L’efficacité énergétique saisonnière (ETAS).

L’avantage financier est beaucoup plus conséquent. Alors que vous pouviez toucher au maximum 4 000 euros de primes CEE pour une PAC air-eau. En respectant les nouvelles conditions, le montant peut désormais atteindre 10 000 euros. Installer une pompe à chaleur n’aura jamais été aussi soutenu par l’État français que maintenant, il est grand temps d’en profiter si ce n’est pas déjà le cas. 

Vous disposez aussi de l’éco-prêt à taux zéro pour financer vos travaux avec un prêt sans intérêt jusqu’à 30 000 euros. Des aides des collectivités territoriales sont aussi en place lorsque vous changez de système de chauffage, elles ne sont pas à négliger.