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Les actualités qui ont fait le mois de Mai 2025
Entre complexité persistante des aides à la rénovation et réflexion sur un ordre des diagnostiqueurs immobiliers, le secteur du bâtiment est en pleine ébullition. Pendant ce temps, une panne d’électricité historique en Espagne relance les questions sur la stabilité du réseau européen — retour sur un mois de mai riche en enjeux.
Des dispositifs d’aide à la rénovation jugés encore trop complexe
Le programme Oscar (dispositif créé en 2022 dans le cadre des Certificats d’économie d’énergie) aide les professionnels du bâtiment à comprendre le fonctionnement des aides à la rénovation. Dans ce cadre, le programme évalue les évolutions des CEE et la simplification souhaitée par tous au niveau des aides. “Complexité, lourdeur administrative…” sur les deux dernières années, les choses ne semblent pas avoir vraiment progressé, constatent les entreprises artisanales du bâtiment comme les différentes directions (ex. Direction générale de l’énergie et du climat).
Les acteurs du BTP reprochent aux dispositifs d’aide l’absence d’un guichet unique et la charge administrative trop importante. Ils pointent aussi du doigt les problèmes d’intégrité de Mon Accompagnateur Rénov’ à la fois juge et partie. Autre point sensible selon eux, le fait que les critères d’octroi des aides changent tous les 3 ou 4 mois. Difficile pour les Français, mais aussi les professionnels, de suivre en permanence ces changements et revirements.
Si des problèmes persistent, cela n’empêche pas les acteurs du BTP de réfléchir à des pistes d’améliorations. Ces derniers proposent plusieurs éléments comme l’adoption d’une sémantique commune. En effet : MaPrimeRénov’, CEE, tout cela n’aide pas forcément les Français à se repérer dans le jargon des aides et des organismes.
Autre idée à retenir, la réalisation d’un unique audit post-travaux avec une traçabilité et non pas un audit par dispositif d’aide utilisé. On note aussi l’enjeu du financement du reste à charge que devrait davantage soutenir les banques, ou encore la création d’un coffre-fort numérique où toutes les pièces du projet de rénovation seraient stockées.
Un ordre des Diagnostiqueurs immobiliers va-t-il voir le jour ?
C’est en tout cas le souhait de la ministre du Logement pour renforcer la crédibilité de ces professionnels. La création d’un ordre des diagnostiqueurs immobilier constitue selon cette dernière une réponse efficace pour augmenter la transparence de la profession et accroître la déontologie du secteur. On compte aujourd’hui encore pas moins de 70 000 DPE frauduleux chaque année en France, d’après le ministère. La crédibilité des DPE est ainsi souvent pointé du doigt aussi bien par les Français que les professionnels, voilà pourquoi il est urgent d’agir.
Une proposition que la ministre avait évoquée il y a plusieurs semaines dans le cadre d’un plan pour fiabiliser le Diagnostic de performance énergétique. Daniel Labaronne, député Renaissance, est ainsi chargé “d’étudier les implications qu’aurait la création éventuelle de cet ordre : missions, organisation, rôle dans le respect de la déontologie”, d’après le ministère du Logement.
L’idée est ainsi de créer un ordre des diagnostiqueurs, une profession devenue incontournable aujourd’hui. Et ce, à la manière de ce qui existe pour les architectes ou encore les géomètres-experts. Des professions déjà structurées sous la forme d’un Ordre.
Panne d’électricité géante en Espagne et au Portugal, l’enquête se poursuit
Pour rappel, le lundi 28 avril, un black-out historique a frappé la péninsule ibérique. La quasi-totalité de l’alimentation électrique dans le pays a été coupée avec des conséquences extraordinaires. Une panne qui a aussi affecté une petite partie du sud-ouest de la France. Mais RTE a aussitôt isolé la France pour éviter une propagation de la panne à l’échelle de l’Europe.
La justice espagnole a ouvert une enquête pour comprendre les origines de cette panne dès le 29 avril. L’analyse technique est prévue pour être longue, vue la quantité de donnée et d’éléments à analyser. Rapidement, l’idée d’une panne survenue à cause d’une cyberattaque a été écartée tout comme l’incendie d’un générateur en France. Les conditions météo sont aussi pointées du doigt, tout comme le fait qu’au moment de la panne, 70 % de l’électricité produite en Espagne l’était grâce aux énergies renouvelables.
Pour l’instant, aucune de ces pistes parmi d’autres n’a permis de déterminer avec précision les origines du problème. Les résultats de l’enquête ne sont pas attendus avant 6 mois. Mais nul doute que le résultat de ces recherches sera scruté avec attention en Espagne, et aussi de ce côté des Pyrénées.