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Le 4/08/2025
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COP d’une pompe à chaleur (PAC) : tout comprendre à son calcul

COP d’une pompe à chaleur (PAC) : tout comprendre à son calcul

Le COP ou coefficient de performance est un indicateur essentiel pour mesurer l’efficacité énergétique d’une pompe à chaleur (PAC). Bien comprendre comment ce dernier est calculé vous permettra de sélectionner la PAC la plus adaptée à votre logement et à vos besoins.

Qu’est-ce que le COP d’une pompe à chaleur ? 

Le coefficient de performance (COP) sert à mesurer la performance énergétique d’une pompe à chaleur en mode chauffage

Comment calculer le COP d’une pompe à chaleur ?

Le COP correspond au rapport entre : Énergie thermique produite (kWh) / Énergie électrique consommée (kWh)

Par exemple, si l’énergie produite est de 3 kWh et que la PAC a consommé 1 kWh, (rapport de 3/1), le COP est donc de 3.

Plus le chiffre obtenu du COP est élevé, meilleure sera la performance de la PAC et les économies d’énergie seront conséquentes pour un ménage. Un COP de 3 est considéré comme un résultat satisfaisant, les meilleurs modèles sont plus proches d’un COP de 5, indiquant un excellent rendement. 

Le calcul du COP pour chaque modèle se fait dans des conditions standard définies par la norme standard EN 14511. Deux facteurs clés sont pris en compte : 

  • Une température extérieure de 7° C ;
  • Une température d’eau chaude sanitaire de 35° C .

Il s’agit de conditions standards qui ne reflètent pas réellement l’utilisation sur une année d’une PAC. Voilà pourquoi cet indicateur doit être complété par d’autres éléments, et en premier lieu le SCOP.

COP et SCOP, comment faire la différence ?

Le COP mesure la performance de la PAC en général, tandis que le SCOP tient compte des variations de température au cours d’une année. Le SCOP est donc un complément venant affiner le COP pour un résultat plus proche de la réalité de l’utilisation de la PAC.

Comme nous l’évoquions, le COP est utilisé afin de mesurer la performance d’une pompe à chaleur dans des conditions précises et à l’instant T. Le COP donne une idée de l’efficacité moyenne de la PAC. Cependant, cela n’est pas suffisant puisque le COP ne tient pas compte de la région dans laquelle l’équipement va être installé ni des variations climatiques saisonnières.

Ce qui est le cas du SCOP : Seasonal Coefficient of Performance. L’indicateur mesure la performance de la PAC en mode chauffage sur une saison entière d’utilisation.

L’efficacité de la pompe à chaleur est ainsi mesurée à 4 niveaux de température : -7 °C, + 2 °C, + 7 °C, et + 12 °C. Comme pour le COP, l’étude du fonctionnement d’une PAC est faite selon une norme, EN 14825, pour que le consommateur puisse facilement comparer les performances. On fait ensuite le ratio entre la puissance énergétique consommée par la PAC à ces 4 niveaux de températures rapportés à la puissance en matière de chauffage produite. Et on obtient le résultat du SCOP. Les experts considèrent qu’au-delà de 3,9 de SCOP, on a affaire à une très bonne pompe à chaleur.

Le SCOP est en règle générale, associé à une classe énergétique allant de A+++ à G pour le rendement le plus médiocre. Une pompe avec un SCOP égal ou supérieur à 5,1 obtient ainsi l’étiquette énergétique A+++. Inversement, une PAC avec un SCOP inférieur à 1,9 obtient l’étiquette G.

COP, SCOP, EER, SEER, ETAS : quelle différence ?

Le monde des pompes à chaleur regorge d’acronymes qu’il est bon de connaître. Si on a parlé plus haut du COP qui évalue la performance de chauffage d’une PAC en moyenne et du SCOP qui fait la même chose, mais en tenant compte des variations saisonnières. Avant de faire votre choix de pompe à chaleur, il faut ajouter d’autres indicateurs. L’EER et l’SEER sont eux utiles pour les PAC air-air utilisées en mode froid.

L’indicateur EER pour l’Energy Efficiency Ratio, évalue le rendement instantané pour la climatisation d’une pompe à chaleur. Il définit le ratio entre la puissance énergétique consommée et la puissance de la climatisation restituée. L’EER est donc utile pour évaluer les PAC air-air en mode ventilation froide. 

Quant au SEER, ou Seasonal Energy Efficiency Ratio, c’est l’équivalent saisonnier de l’EER (comme le SCOP pour le COP). Il permet d’évaluer la performance de climatisation d’une pompe à chaleur durant la saison estivale. 

 

L’ETAS, l’Efficiency Température Adjusted Seasonal, est un autre indicateur utilisé pour déterminer le rendement énergétique d’équipements de chauffage. C’est le cas notamment pour les PAC air-eau sur une année. Les fabricants mesurent le rendement avec une température extérieure de 2° C ou 7 °C, et une température d’eau chaude de 35° C ou 55° C. L’ETAS correspond au calcul : énergie consommée / énergie produite x 100. Plus le pourcentage est élevé, meilleure est la PAC. 

Comment choisir sa pompe à chaleur en fonction de son COP ?

Se repérer parmi les centaines de modèles proposés par les fabricants de PAC est une tâche particulièrement complexe. Entre les diverses puissances proposées et les performances variables, la lecture de la COP (et du SCOP) est indispensable, mais loin d’être suffisante.

Toutes les technologies de PAC n’ont pas le même COP moyen. Les modèles de PAC aérothermiques air-air ou air-eau ont ainsi des COP moyens compris entre 2,5 et 3,5. Tandis que des modèles de PAC utilisant la géothermie sont plus proches d’un COP entre 4 et 5. Par contre, il s’agit de modèles coûteux et qui ne s’adaptent pas à toutes les habitations (ou régions). Il faut arriver à trouver l’équilibre entre le coût de l’installation, les possibilités techniques et vos besoins. N’hésitez pas à vous faire accompagner par un conseiller Homélior pour réussir cette mission complexe dans le cadre d’une rénovation énergétique de votre logement.

Voici le COP moyen par type de pompes à chaleur

Type de PAC Usage COP moyen
PAC air-air Chauffage et climatisation 2,5 à 3,5
PAC air-eau basse température Chauffage et eau chaude sanitaire 3,2 à 4,2 
PAC air-eau haute température Chauffage et eau chaude sanitaire 2,8 à 3,5
PAC géothermie  Chauffage et eau chaude sanitaire 4,2 à 5,4
PAC eau-eau Chauffage et eau chaude sanitaire 4,5 à 5,5

 

Certes, le COP est utile pour choisir votre pompe à chaleur, toutefois, c’est loin d’être le seul indicateur sur lequel vous devez vous appuyer. Il ne permet pas de juger de la performance globale de la pompe à chaleur. 

Et au-delà des indicateurs de performance, il faut également prendre en compte d’autres éléments :

  • le dimensionnement de l’installation ;
  • la qualité de l’isolation de votre habitation ;
  • la surface totale à chauffer ;
  • les usages spécifiques (eau chaude, plancher chauffant, etc.) ;
  • le niveau de sonorisation de l’équipement.

Seule une PAC installée dans une maison rénovée et isolée pourra déployer son plein potentiel. Faites un audit énergétique avant de vous lancer dans ce projet, car mettre une PAC dans une passoire thermique n’aurait pas de sens.

Quel COP pour MaPrimeRénov’ ?

Difficile de passer à côté tant MaPrimeRénov’ est le dispositif phare en ce qui concerne les aides financières à la rénovation énergétique. Que ce soit dans le cadre d’un Parcours rénovation d’ampleur ou Parcours par “gestes”, MaPrimeRénov’ peut ainsi financer l’installation de pompes à chaleur. Une aide bienvenue pour passer à l’action quand on voit le prix d’une rénovation incluant l’intégration d’une pompe à chaleur dans le logement.

En revanche, toutes les PAC ne sont pas éligibles, seules celles avec les performances les plus élevées le sont. France Rénov’ a intégré de nombreux critères. Ce n’est pas le COP qui est utilisé pour déterminer le seuil d’éligibilité, mais un autre indicateur, l’ETAS (Efficacité Thermique Annuelle Saisonnier).

Seules les PAC air/eau, eau/eau, sol/eau, sol/sol avec un ETAS supérieur à ces seuils sont financées :  

  • 111 % pour les PAC moyenne et haute température ;
  • 126 % pour les PAC basse température.

Pour ce qui est des chauffe-eau thermodynamiques utilisés pour la production d’eau chaude sanitaire, l’ETAS doit être supérieur : 

  • à 95 % si le profil de soutirage est de classe M ;
  • à 100 % si le profil de soutirage est de classe L ;
  • à 110 % si le profil de soutirage est de classe XL.

Les pompes à chaleur air-air ne sont pas éligibles de manière générale au dispositif MaPrimeRénov’, mais leur installation peut profiter d’aides octroyées via les CEE (certificats d’économie d’énergie). Et cela à condition que leur COP soit supérieur à 3,9.

Si vous cherchez un financement via les CEE pour les autres types de PAC, comme le rappelle France Rénov’ : “le COP doit être supérieur à 2,5 pour une installation sur air extrait et 2,4 dans les autres cas.”

Nous avons parlé ici d’une partie des critères qui peuvent vous rendre éligible aux aides MaPrimeRénov’, ce sont loin d’être les seuls. Les revenus de votre ménage entrent en ligne de compte, tout comme l’obligation d’avoir recours à un professionnel certifié RGE.

Découvrez gratuitement à quelles aides vous avez le droit pour changer de pompe à chaleur

Avoir un bon COP pour sa PAC est la garantie pour vous d’une moindre consommation d’énergie, et donc de factures d’électricité réduites ou encore d’un moindre impact environnemental. Cela ouvre aussi droit à des aides financières puisqu’un niveau de COP minimal est exigé (MaPrimeRénov’, CEE). Soyez ainsi attentifs à tous ces indicateurs au moment de choisir votre pompe à chaleur pour votre logement. 

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